Au MALAWI


Enclavé entre la Tanzanie au nord, la Zambie à l’ouest, le Mozambique à l’est et au sud, le Malawi n’a aucun accès à l’Océan.
Comme son sous-sol ne recèle nulle richesse, et que son tourisme affronte des rivaux voisins (Tanzanie, Zambie, Afrique du Sud) à la notoriété incomparable, le pays dépend presque entièrement du secteur agricole, menacé alternativement par les inondations ET par la sécheresse : la sécurité alimentaire n’est pas assurée.
Résultat : Avec 18 millions d’habitants, le Malawi est l’un des cinq pays les plus pauvres du monde. Son revenu par habitant est un des plus faibles d’Afrique australe : PIB/tête de 566 $ en 2022, contre 43 500 $ environ en France: presque 80 fois plus pour nous.
Ces statistiques nous ont poussés à nous rendre dans ce pays de 18 millions d’habitants pour identifier:
– Quel type de projet serait judicieux
– Pour quelle catégorie de population
– Avec quel partenaire local.
En août 2017, nous avons sillonné le pays depuis sa frontière nord avec la Tanzanie jusqu’à celle avec le Mozambique et y avons rencontré une douzaine d’associations locales. Nous avons échangé nos impressions avec les instances internationales à Lilongwe, la capitale administrative et, avec les rares entreprises françaises à Blantyre, la capitale économique.
Une chose est sûre : la population la plus défavorisée, ignorée entre toutes, est celle des personnes âgées. Nous avons vu bien des vieux, souvent des veuves, qui n’ont que quatre murs de terre sans rien dedans : ni une chaise ou un lit, ni un vêtement de rechange, ni la moindre vaisselle.



Ils vont pieds nus et en haillons, souvent malades, parfois infirmes, et sont en proie à des traditions cruelles et au soupçon de sorcellerie !
De plus, vu les ravages récents du sida, qui a décimé une génération (sa prévalence atteignait 30 %, redescendue enfin sous 10%), 62 % des orphelins sont à la charge de leurs grands-parents.
C’est justement à Blantyre que nous avons déniché notre partenaire local : le collectif MANEPO regroupe des ONG dont les projets sont justement dédiés aux personnes âgées. Son but majeur est d’éveiller l’intérêt de la société civile et des autorités publiques pour les seniors, et de susciter un changement d’attitude pour qu’ils ne soient plus laissés à l’abandon ni discriminés.
Ces deux hommes s’occupent du sort des personnes âgées. A droite Andrew Kavala, un de nos partenaires au Malawi.

Nos programmes
Tous y sont menés en étroite coopération avec nos partenaires locaux, les ONG MANEPO et ZIKOMO.
CONSTRUCTION D’UNE ECOLE RURALE
Pour desservir une douzaine de hameaux dont les enfants devaient chaque jour marcher 5 km pour rejoindre une école à Samala (district de Balaka), PARTENAIRES a fait construire, en 2021, une école de 5 classes et 2 logements pour les enseignants. Les travaux ont commencé par un forage – à 46 m de profondeur – et l’installation d’une pompe : elle a servi pour les travaux et reste à la disposition des villageois, évitant aux femmes lourdement chargées de longs trajets quotidiens,.
Grâce à Jeff Reine-Adélaïde, il y a désormais une école à Balaka
Car en avril 2021, notre association PARTENAIRES a eu l’immense bonheur de recevoir un chèque de …25 000 euros ! – du footballeur professionnel J. Reine-Adélaïde (capitaine de l’Equipe de France Espoirs et joueur à l’OL) pour la construction de notre école à Balaka au Malawi.
Ce sont à présent quelque 400 enfants qui y bénéficient d’une scolarisation proche et de qualité.
Nous tenons à remercier chaleureusement Jeff pour son geste. Ainsi que son agent Concept Sport Agency qui a aussi apporté sa pierre à l’édifice par un don conséquent.
Grace à eux, l’école résonne désormais de rires enfantins – et le village dispose enfin d’eau.


Jeff Reine-Adélaïde:
« J’ai tout de suite été touché par ce projet car il est impensable pour moi que des enfants marchent 10 km chaque jour pour aller en cours. Je suis convaincu que cette école assurera à beaucoup d’entre eux un meilleur avenir, c’est pourquoi j’ai souhaité y contribuer. C’est beaucoup d’émotion et un honneur pour moi. PARTENAIRES a fait ses preuves depuis de nombreuses années dans le monde entier, permettant d’améliorer les conditions de vie de dizaines de milliers de personnes. Je suis fier de m’engager aux côtés de cette formidable association et de ses bénévoles au grand cœur.
« Régulièrement, je soutiendrai des projets humanitaires en faveur d’enfants qui n’ont pas la chance d’avoir la vie que tous devraient avoir. »
Premiers travaux et construction:





Grande satisfaction des écoliers, des parents et des 7 enseignants.
Trois autres programmes ont déjà été menés à bien en étroite coopération avec MANEPO, très présente dans l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées.
1 – UNE CHAINE CAPRINE DE SOLIDARITÉ : DON DE CHÈVRES A DES PAYSANS ÂGÉS DÉMUNIS AYANT DES PETITS ENFANTS A CHARGE
En décembre 2017, nous avions signé un accord de coopération avec MANEPO. Ensemble, nous allions réaliser le projet suivant, sur un modèle déjà éprouvé au Malawi : remettre des chèvres à 200 villageois âgés ayant des petits-enfants à charge.
Dès la deuxième année, ils peuvent ainsi vendre un caprin pour faire face à une dépense lourde ou imprévue (rentrée scolaire, maladie, réparation de la chaumière) et, à l’occasion, améliorer leur alimentation ou remplacer la mendicité forcée par la vente des chevreaux – MAIS à la condition que le premier-né soit remis à un tiers tout aussi démuni : avec cet effet boule de neige, nous aidons là 400 foyers très pauvres.
Pour la bonne mise en place et le suivi du projet, un comité a été instauré qui responsabilise les personnes âgées et mesure l’impact à terme de nos interventions.



Une paysanne ravie a reçu chèvre et abri
Chaque bénéficiaire d’une chèvre (dûment vaccinée) participe à des séances de formation à l’élevage caprin (alimentation, reproduction, maladies).
Par la suite, chacun a bien donné un chevreau nouveau-né à un autre senior démuni qui assiste aux mêmes séances de formation, des sous-comités veillant à la santé des animaux, avec l’assistance de vétérinaires.
Cette chaîne de solidarité rencontre un franc succès et 300 abris caprins ont été construits avec l’aide ponctuelle aux seniors bénéficiaires de leurs voisins plus jeunes. La gestation dure 150 jours et les chevreaux sont allaités 6 à 8 semaines. Plus de chèvres en bonne santé sont en gestation, plus de chevreaux peuvent être distribués et ces petits troupeaux, source de revenus, ont changé la vie de nos bénéficiaires.
Le projet au coût de 39 800 € a été financé comme suit :

Résultats fin 2020
- Nombre de chèvres au départ = 198
- Nombre de chèvres fin 2020 = 317
- En tout, 31 chèvres sont mortes (fièvre aphteuse) et 5 ont été volées.
En deuxième année du projet, une dizaine de bénéficiaires avaient dû vendre une chèvre…
Un nouveau grand projet
Devant le succès indéniable de ses premières chaines caprines, PARTENAIRES entreprend, en 2025, une réédition de plus grande envergure, à la faveur de son expérience antérieure.
Désormais, pas d’abris construits qui se sont avérés fragiles et inutiles. Désormais, ce sont deux chevreaux que chacun des 250 premiers foyers pauvres bénéficiaires. s’engage à remettre mais à deux foyers différents pour limiter la consanguinité.
Au total, ce seront ainsi 1000 chèvres pour 500 foyers démunis !
2- SÉCURITÉ ALIMENTAIRE: CRÉATION DE « JARDINS SANS TERRAIN » POUR 200 FAMILLES
Le succès du ‘projet chèvres’ et la fiabilité de notre partenaire malawite MANEPO étant avérés, nous avons signé fin 2018 un nouvel accord-cadre, sur la création de Jardins sans Terrain pour 200 foyers de personnes âgées démunies.
Le système est écologique et simple : dans une natte, aux bords relevés en forme de bac, remplie de terre et d’humus enrichie en vers de terre, est enfoncé un petit tuyau percé de trous. On y verse chaque jour, pour compostage, les déchets domestiques, végétaux et organiques ainsi qu’un litre d’eau. Après plantation, chaque bénéficiaire pourra ainsi couvrir l’essentiel de ses besoins alimentaires en légumes, voire vendre le surplus.
Coût du projet : 8 000 €
Financement sur fonds propres de PARTENAIRES.
3 – PROJET MIXTE : « JARDINS SANS TERRAIN » ET CHAINE CAPRINE
Coût: 20000 €
200 familles ont été aidées pour réaliser un jardin sans terrain et 150 autres personnes âgées avec petits enfants à charge ont bénéficié du don ou de la transmission d’une chèvre.



Dans 20 villages de la région de Balaka, 200 personnes âgées ont été sélectionnées sur les critères suivants : paysans sans-terre, malnutris ou handicapés, avec petits-enfants orphelins à charge.
Les 200 bénéficiaires (ou leurs représentants pour ceux qui ne pouvaient se déplacer) ont assisté à une séance de démonstration et de formation – au procédé, à la fabrication et au bon usage des bacs, au mode de culture et à l’obtention de compost. Le matériel nécessaire et les semences (tomates, aubergines, choux, colza et moutarde) leur ont été remis. Des groupes leaders ont été constitués une fois acquis le savoir-faire.
Deux mois plus tard, MANEPO a rendu visite aux bénéficiaires pour suivre l’avancement du projet – et constaté que seniors et petits-enfants ont activement participé à la construction et au bon usage des bacs.
Don de lampes solaires
Pour compléter sa première action au Malawi, le don d’une chèvre et de son abri à 300 paysans âgés démunis, PARTENAIRES a obtenu de TOTAL le don d’autant de lampes solaires.
En effet ces vieillards vivent dans un total dénuement, dans des cabanes sans mobilier ni toilettes, et leurs villages n’ont pas l’électricité. Sortir dans la nuit sans lumière est trop dangereux, car des hyènes rodent…
EXTENSION D’UNE ECOLE URBAINE
Fin 2023, PARTENAIRES s’alliait à une firme sportive suisse pour financer la construction en proche banlieue de la capitale Lilongwe de 3 classes supplémentaires dans une école maternelle et primaire de l’ONG locale ZIKOMO (« Merci »), qui a construit et gère trois écoles. Notons que ceci nous ramène au football, puisqu’en ce pays, Zikomo le prône et en sponsorise la version au féminine.
De nouvelles classes étaient nécessaires pour scolariser davantage d’enfants et leur permettre de suivre toute leur scolarité sur place. Christian et Monique de PARTENAIRES se sont démenés pour trouver les financements nécessaires.
Dès l’entrepreneur local choisi, le chantier a été mené tambour battant. Débuté en juin, il se termina fin décembre. Très impliqués, des habitants du quartier y ont travaillé ( photo ci-dessous) – et ont veillé à la sécurité durant les travaux.
Une belle rentrée…
Alors que 98 élèves étaient scolarisés dans cette école en 2023, 180 sont rentrés en janvier 2024, profitant de l’ouverture des trois nouvelles classes.
Trois autres seraient fort utiles, nécessaires pour permettre d’offrir tout le cycle primaire.
Partout nos « PARTENAIRES » préparent l’avenir des jeunes : mieux formés, ils pourront trouver un travail décent et rester « vivre au pays ».



