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Nouvelles d’Haïti

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PARTENAIRES en HAITI

Lors d’un récent séjour en Haïti, deux éclaireurs de PARTENAIRES se sont rendus dans la région de Fond des Blancs dans le sud-est de l’ile. Ils y ont rencontré un agent hospitalier fort dévoué qui consacre tous ses week-ends à arpenter sa région pour livrer de l’eau potable, des légumes, des médicaments et autres produits nécessaires aux habitants démunis d’une zone rurale escarpée et d’accès difficile.

Pour l’aider et diminuer le nombre de ses déplacements dangereux dans les circonstances troublées du pays, PARTENAIRES a réglé la moitié du prix d’achat d’un camion plus grand et mieux adapté pour répondre aux besoins de quelque 55 000 personnes.

Il nous écrit : Merci des « Amis de Fond des Blancs » pour votre aimable confiance et votre aide précieuse pour l’achat d’un gros camion tout terrain qui réduira le nombre de transports et leur coût en carburant.

Votre généreux soutien contribuera donc largement à briser les chaînes de la pauvreté en offrant à la communauté des services plus accessibles et abordables.
Nous serons toujours reconnaissants envers vous, dans l’attente d’un partenariat continu pour améliorer la vie dans la région pauvre et mal desservie de Fond des Blancs.

2016

Flash infos … flash infos … flash info de la mission au BANGLADESH

Au retour du Foyer en Novembre 2016,  Christian Raymond, fondateur de PARTENAIRES dresse un constat positif

« Je reviens d’un mois de mission à Maer Achol où j’ai pu constater avec bonheur la bonne marche de nos Foyers et l’intérêt majeur qu’ils présentent pour ces jeunes sauvés de la rue.

Sans aucun doute, Streetchildren’s PARTNERS est la meilleure structure d’accueil d’enfants active dans ce pays, car elle leur permet à terme de voler de leurs propres ailes, de fonder une famille et d’être enfin considérés comme des citoyens à part entière.« 

  • Un score fort honorable

Au Bangladesh en fin de primaire, le succès au PSC (Primary School Certificate), 1er examen d’Etat, détermine le passage en classe 6 (équivalent 6ème). Plein succès pour 2016 obtenu par les 9 élèves de Maer Achol – 6 d’entre eux ont été classés en A avec un record pour Santo qui atteint un total de points de 4.83/5.

  • Insertions professionnelles en 2016

Chargée du suivi des enfants du Foyer, Evelyn Hardy indique qu’au cours de l’année 2016 7 des grands (es) pensionnaires ont décroché un job à temps plein. Il s’agit de :

Monica, 17 ans, opérateur chez Philips – Dolna, 17 ans, technicienne junior en électronique – Shila, 18 ans, technicienne junior en électronique – Tania, 22 ans, réceptionniste – Sujon, 20 ans, assistant administratif – Sonia, 18 ans, assistante de bureau : tous trois embauchés dans la même compagnie textile – Rasel, assistant de bureau dans une imprimerie.

Ces jeunes salariés portent ainsi le nombre de ceux et celles embauchés en entreprise ces trois dernières années à 20 au total : 3 en 2014 – 10 en 2015 – 7 en 2016.

  • Mabiha sous surveillance

Partie à Calcutta pour autre avis médical l’été dernier, Mabiha (10 ans) a été examinée par une équipe de chirurgiens qui ont renoncé à cette intervention à cœur ouvert jugée à trop haut risque.

Mabiha, rappelons le, est atteinte d’une malformation cardiaque, la maladie de Fallot. Grâce à la bienveillance de généreux donateurs, Partenaires assure le soutien financier de l’ensemble des soins indispensables à la survie de la fillette, élève de Maer Achol. Désormais de retour à Dacca, Mabiha est suivie régulièrement.
  • A vos fourneaux !

Financée par l’Ambassade de France, début d’une nouvelle session ‘cooking training’ à l’atelier cuisine de Maer Achol. Des apprentis cuisiniers affairés autour de la ‘French touch’, de bons pt’its plats en perspective fort appréciés de nos hôtes, et qui sait … pt’être un grand chef en herbe spécialiste de la cuisine française bientôt à Dacca !

  • Informatique, le vent en poupe

Suite à sa première mission au Foyer en 2012, Jeff bénévole au sein de Partenaires a assuré à nouveau en janvier dernier un mois de formation aux plus grands de nos résidents ainsi qu’aux membres du staff. Malgré les différences de niveaux des intéressés, Jeff s’est attaché à faire progresser chacun dans la maîtrise de cet outil, une des clés de leur réussite ultérieure.

Suite à sa première mission au Foyer en 2012, Jeff bénévole au sein de Partenaires a assuré à nouveau en janvier dernier un mois de formation aux plus grands de nos résidents ainsi qu’aux membres du staff. Malgré les différences de niveaux des intéressés, Jeff s’est attaché à faire progresser chacun dans la maîtrise de cet outil, une des clés de leur réussite ultérieure.

2015 – 2014

Evelyn Hadgé, chargée du suivi des enfants du Foyer Maer Achol depuis la France, nous offre un petit tour d’horizon de la rentrée

« A ce jour, nous comptons 37 filles et 22 garçons pensionnaires à Maer Achol, 14 ados à Shukhi Ghar, soit un total de 73 enfants.


Depuis le début 2015, 10 des grands (es) pensionnaires ont décroché un job à temps plein. Il s’agit de :

  • Tanjila et Nasu (18/19 ans) = Bata, secteur de la vente,
  • Sabina (19 ans) = Nestlé, département marketing,
  • Ridoy (18 ans) = Fortis Garments Ltd, département maintenance,
  • Shapon (20 ans) = Caffee, entreprise informatique,
  • Rakib (18 ans) = Apex, département ‘packaging’,
  • Rasel (18 ans) = Compagnie ‘Inox Elevator’, département entretien,
  • Sagor 1 (18 ans) = Entreprise d’Optique, assistance technique,
  • Nirob (20 ans) = Grameen Bank, assistant terrain,
  • Salma (18 ans) = Galaxy Hospital, aide-soignante

ET courant 2014 :

  • Sujon = Philips, assistance technique,
  • Abu Kalam = Compagnie ‘Aqua Pure Technology Ltd’, département technique,
  • Sonia = Azmal Hospital, aide-soignante

Et oui, la roue tourne! Certains nous ont déjà quittés (6 d’entre eux), d’autres suivront d’ici peu. Des départs qui à Shukhi Ghar laissent place aux grands de Maer Achol ayant atteint leurs 13 ans …qui eux et selon le même procédé sont remplacés par de nouveaux arrivants ».

Bénévolat de Jean-Claude Rouillier

Depuis le mois d’août, Jean-Claude Rouiller – enseignant en Économie – dans un Lycée suisse, découvre Maer Achol dans le cadre d’une mission bénévole de 6 mois. Il arriva avec deux valises de matériel scolaire, donné par le Service des Fournitures Scolaires du Canton de Vaud et destiné aux classes du foyer Maer Achol.
Son rôle est de piloter la pratique d’activités sportives auprès des internes et le bon déroulement de l’apprentissage informatique des enfants, d’effectuer des démarches auprès des bailleurs potentiels et d’assurer une assistance au niveau administratif et comptable.

Son blog donne un bon reflet de la vie quotidienne au Foyer. Découvrez-le !
Cliquez ici : Le visage de l’inconnu…

2010

Chers amis lecteur,

Jamais « je (ne) me suis couché de bonne heure », mais deux fois déjà, j’ai prié dans une autre religion que celle qui est – au moins culturellement – la mienne.

La première, ce fut en 1969, pour Frères des Hommes – 3 ans alors – dont je venais d’ouvrir la première antenne régionale à coté de l’Ecole des Mines de St Etienne. A l’invitation du pasteur notre voisin, qui nous avait laissé aménager sa cave en bureau, j’ai donc prêché en chaire protestante, pour défendre l’égalité de droit des enfants du monde à une espérance de vie plus égale. A l’époque celle des (futurs) Bangladais était de moins de 40 ans, soit la moitié de la nôtre, et ils en sont aujourd’hui aux deux tiers …

La seconde fois, c’était en août dernier à l’hôtel Sheraton de Dacca, où nous étions invités avec 20 de « nos » gamins au sein de 500 ‘enfants pauvres’ à un plantureux Iftar, cette première collation autorisée les soirs de Ramadan.

Tandis qu’un mollah psalmodiait en attendant l’heure solennelle, les mains jointes a ras du menton, barbu comme il se doit, j’observais la tablée de nos garçons devenant hommes, et à la table voisine nos grandes filles au look si inhabituel sous le voile de circonstance, et au sérieux…papal, si j’ose écrire. Quel chemin parcouru en ces 40 ans par ce pays, et en 10 ans par notre bande d’ex-enfants des rues dépenaillés et maigrichons… grâce à vous tous, chers amis et donateurs qui nous accompagnez et nous soutenez dans cette grande aventure ! Mais voici venue la ‘minute de vérité’, et 500 fourchettes s’abaissent prestement !

Vous avez bien lu : nos petits diables, que nous avions toujours vu manger a pleine main comme 95% des Bangladais, font preuve ce soir d’une étonnante dextérité avec les superbes couverts de ce Winter Garden. D’abord chacun déguste calmement l’assortiment de pâtés pimentés et de sucreries, sert ses camarades d’eau et de dal vert (soupe de lentilles), puis attend sagement que tous aient terminé pour entamer le riz à la cannelle accompagnant le mouton, avant un verre de ‘curd’ (lait fermenté sucré) et pour dessert un riz au lait parfumé. Et de s’épanouir au pli des voiles colorés sourires et gazouillis, fort discrets.. jusqu’à la sortie en bon ordre après une fouille rappelant hélas la mésaventure du bagnard Jean Valjean : mais toutes les poches s’étant révélées vides, c’est la tête haute que notre petite troupe quitte ce paradis d’un soir à comparer à leur vie antérieure, dans le bidonville ci-dessous !

Autre bon souvenir de cette première semaine bangladaise : la joie éclatante de notre petite handicapée mentale M., si remuante mais d’ordinaire plutôt muette, quand elle annonça à ses camarades que nous avions visité son école spécialisée, dont elle est si fière…

Et que dire de ses aînées, toujours aussi actives et serviables ? Depuis notre récent stage culinaire, ce sont elles qui cuisinent le soir pour les hôtes étrangers, gardant ainsi la main pour un apprentissage plus prolongé avant de se lancer dans les métiers de l’hôtellerie, en plein essor : leurs frites sont aussi légères que bonnes – alors que la cuisine traditionnelle bangladaise est très grasse – et B., quinze ans, nous a fait un poulet sucré-salé à se pourlécher les babines, et des gambas ‘al dente’.

Quant à T., 17 ans, elle assure à présent comme répétitrice nos cours d’informatique, améliorant donc aussi son futur pécule de sortie ! Je me souviens l’avoir bien souvent vue seule travailler ses cours le soir à la bougie, quand nous n’avions pas encore de générateur. Il faut savoir qu’ici le réseau défaille jusqu’à vingt fois par jour : un matin récent, j’ai dû en deux heures alterner cinq fois le secteur avec le générateur, hélas fort bruyant. Et l’eau peut manquer plusieurs jours de suite.

De Dacca, nous avons gagné la Birmanie en pleine effervescence électorale (même si le résultat ne fait guère de doute), où j’aimerais vous conter nos avancées – et quelque déboires – en Dry Zone, cette grande plaine semi-aride qui s’étend au sud et autour du site justement fameux de Bagan. Naguère nous y avons mené un grand programme d’expansion et d’approfondissement des mares, principale ressource en eau des centaines de hameaux qui y survivent de maigres cultures. Notre financeur d’alors, l’Union Européenne, l’avait même distingué comme son ‘Meilleur programme 2006 en Asie du Sud-Est’.

Mais avec le temps et le changement climatique, il ne suffit plus : certes nos mares, encore à demi-pleines en septembre, sont très fréquentées, par une noria de charrettes à bœufs avec tonneau, et surtout par des gamins portant sur l’épaule, via un balancier, quelque 45 litres d’eau répartis en deux seaux de cinq gallons. Mais hélas, la plupart de ces grandes mares tariront dès novembre, les pluies de mousson se résumant désormais en ces lieux à quelques averses entre juillet et septembre : 500 mm en tout..

Nous entreprenons donc de bâtir désormais un nouveau type de mares, moins étendues mais plus profondes et maçonnées, ce qui améliore l’étanchéité et limite l’évaporation, mais revient beaucoup plus cher : plus de 20 000 € chacune, même quand les paysans, très motivés, assurent eux-mêmes le (seul) creusement en échange de nourriture. C’est pour choisir leurs implantations que nous sommes partis en mission de reconnaissance, sur une route en construction puis par un prétendu raccourci à travers la savane, malgré le sable… et la boue, car il avait justement plu la veille ! Résultat : cinq enlisements successifs, épuisants malgré l’aide de (rares) passants, les bêches des villageois… et les branches arrachées aux touffes d’épineux qui bordent parfois la piste. Soit 10 heures pour parcourir environ 60 km, et une arrivée nocturne à l’hôpital de Miotit, que nous souhaitons aider comme d’autres équipements de santé insuffisants et délabrés. Mais le surlendemain samedi, vers Chauk, la chance est avec nous : les pistes ont séché, et le paysage est magnifique : collines ondulantes où paissent de maigres bovins, dépressions abruptes aux flancs desquelles s’accrochent des chèvres acharnées– mais pas décharnées !

Nous visitons un village dont une pagode perchée domine la belle mare… non-pérenne. En un tournemain, les paysans mobilisent cinq motocyclistes qui nous permettront de pousser l’exploration via un lit de rivière à sec et parfois à travers champs jusqu’au lointain dispensaire censé desservir 23 de ces pauvres hameaux. Nos pilotes bénévoles refuseront même qu’on leur rembourse l’essence ! Pour enfin découvrir une vieille structure de bois pleine de trous, son équipement indigent (stéthoscopes, balance et toise).. et ses aides- soignantes aux blanches cornettes empesées.

Nous consultons leurs archives : en cet emplacement inadéquat car sis par delà du cours d’eau, il ne vient que 60 patients par mois, faire soigner diarrhées – toujours ces problèmes d’eau polluée – grippes, anémie, hypertension, paludisme et morsures de serpents. Mais on nous montre l’acte de donation d’une parcelle dotée même d’un bâtiment, nous dit-on, mais qui n’est ‘pas aux normes’de notre tutelle, le Ministère de la Santé.

Allons-y voir ! Bel euphémisme : de la fière bâtisse d’antan, en briques rosées, il ne reste que des pans de mur entourant une riche flore à ciel ouvert.. et aussi un puits profond, peut-être utilisable ? En revanche, sa localisation serait excellente, au centre du hameau comme le grand collège voisin, ce qui atteste l’importance de ce minuscule chef-lieu. Pour achever de nous convaincre, on nous a préparé un superbe repas de poulet et crevettes, et sur le champ le Chef de village et ses assesseurs signent un document qui les engage à démolir les ruines et à acheminer les matériaux sur place !

Ceci en poche, ayant inventorié l’école où tout est prêt pour l’examen du lundi, nous retournons à moto à Aye-Ywan, et reprenons notre 4X4 loué pour une grande tournée des villages à court d’eau. Tous les paysans doivent marcher – et porter – sur 2 à 3 km.. du moins tant que ‘leur’ mare n’est pas à sec, ensuite acheter l’eau d’un forage profond encore plus lointain, mais il leur en coûte par famille et par jour le prix d’une journée de travail… alors qu’ici justement l’emploi est rare.

Au soir, les projets se précisent, comme remonte notre moral devant l’étonnante motivation de villageois désespérés et prêts à tous les efforts pour retrouver de l’eau : je crois voir revivre Jean de Florette, et ne manquent pas les Manon, aux beaux visages de bronze éclairci par les jaunes arabesques du tanaka, cette décoction d’écorce de la savane qui tient lieu à toutes d’antiseptique… et de crème de jour ! C’est donc rassurés sur l’utilité de nos projets que nous rentrons à Yangon, au prix de nuits de bus épuisantes, le dos cassé entre de rares escales à point d’heure, dans des gargotesqui s’améliorent : thé vert, et plats étrangement épicés, mais toilettes encore douteuses.

De retour à Dacca après ce mois en Birmanie, je retrouve nos gamins avec un bonheur partagé… et bien des questions à résoudre. Car ceux que nous avions accueillis enfants en 2002 sont à présent des ados, pas toujours faciles. Une nuit, le gardien des garçons doit même m’appeler à la rescousse à 23h pour ramener le calme au dortoir. Un de nos plus remuants, T., treize ans et un sourire candide, s’est disputé avec un camarade et empêche tout notre monde de dormir. J’apprends le lendemain qu’il se comporte ainsi depuis qu’on l’a fait changer de lit pour accueillir de petits nouveaux : simple jalousie ? Voire… En fait nos plus grands garçons se lassent des études, aspirant à retrouver la liberté qui était la leur dans la rue. Mais nous ne saurions les laisser travailler avant 14 ans, comme le permet ici un droit du travail encore très flou.

D’un autre côté, à s’exciter ainsi ils perturbent les plus jeunes et leur donnent un mauvais exemple. T. ne répond pas à nos remontrances, et son silence obstiné inquiète un peu notre psychologue. Nous autorisons donc notre garçon, après la classe et l’apprentissage avec notre tailleur, à tâter des menus travaux sur le marché voisin… et voilà qu’enfin, un soir où je les amuse avec un gadget volant lumineux ramené de mon passage à Bangkok, il m’observe à la dérobée et me signale malgré l’obscurité que j’ai enfilé des chaussettes dépareillées ! Et ce avec un large sourire :

C’est donc soulagé que j’ai repris l’avion, puis subi à l’aéroport de Riyadh l’escale de onze heures qui m’a permis de m’épancher ainsi. Je parie que vous me le pardonnerez ?

Bon automne à tous                                                                                                  

     Riyadh Octobre 2010